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Reprise des entraînements

Après avoir bénéficié de deux jours de repos à la suite du match du premier tour de la ligue des champions remporté samedi 19 mars face au champion béninois de l'ASPAC FC, l'équipe profesionnelle reprendra demain mardi 22 mars les entraînements avec au programme deux séances, l'une la seconde l'après-midi.


Deux compétitions africaines, 4 équipes, 14 buts marqués, 2 encaissés

Soif de football…


Des buts, du spectacle, du plaisir et de la… nostalgie pour le ballon rond

Contraintes au repos forcé, nos équipes se portent plutôt bien. Quatorze buts marqués pour seulement deux encaissés et une très sérieuse option pour le prochain tour. La révolution leur va plutôt bien, même si elle devient alibi pour certains dans le but de renvoyer aux calendes grecques une reprise que tout le monde souhaite. Une autre histoire? Pas tant que ça. Nous y reviendrons parce que ça urge et parce qu’on refuse de croire que l’équation argent-sécurité est impossible à résoudre. Car par ces temps révolutionnaires, nous avons l’impression qu’on nous cache quelque chose et que les supporters sont un peu les dindons de la farce. Les journalistes aussi du reste, un peu en porte à faux dans la mesure où ils sont «écartelés» entre les interrogations des supporters (et même des profanes) et les cachotteries des officiels de tous bords. Débloquer de l’argent et collaborer (collaborer ce n’est pas faire assumer la responsabilité) avec les clubs pour la sécurité, ce n’est pas la mer à boire. Tout en continuant bien sûr à travailler sur les grands dossiers du football et du sport en général : légitimité des bureaux fédéraux et directeurs (dissolutions et réélections) changement des statuts de nos clubs, financement du sport, formation des cadres, etc.
Entretemps, le Club Africain a joué par deux fois en présence du public, l’OB une fois, l’Etoile une fois et l’Espérance pouvait très bien le faire sans cette sanction de la CAF. Mais selon toute vraisemblance, le spectre de l’épouvantail arrange et amuse bien des parties. Qui en usent et abusent. Le peuple veut… Par ces temps où tout le monde parle au nom du peuple, qu’on se dise bien que le peuple footballistique veut le retour à la compétition et qu’on fasse bien attention: ce n’est pas là un argument… électoral. Le sport politique et la politique dans le sport nous en avons ras les plumes, les micros et les écrans nous autres journalistes!
Trêve de plaisanterie ou —mais que disons-nous là?! — de choses très sérieuses, et revenons à nos clubs qui ont réussi un joli tir groupé.
Bien sûr, pour l’OB, l’EST et l’ESS, ce n’était pas mission impossible et, a posteriori, ça ne l’était même pas pour le Club Africain confronté à une formation d’Ezzamalek à la réputation franchement surfaite. 4 à 2, c’est cadeau et ça laisse de l’espoir aux Cairotes pour le retour. Mais un observateur averti serait beaucoup moins romantique sur les chances d’Ezzamalek. En définitive, Kaïs Yaâcoubi ne s’est trompé qu’à moitié la veille de la rencontre.
Rappelez-vous ce qu’il a dit lors de sa conférence de presse : «Un nul blanc ne m’inquiéterait pas outre mesure car je sais qu’Ezzamalek est prenable au Caire et que sa défense n’est pas inviolable». Il ne croyait pas si bien dire et le résultat de Radès a été bien au-delà de ses espérances. Surtout les quatre buts marqués car, rayon défense, la sienne n’est pas plus hermétique que celle de son adversaire. Mais procédons par ordre.

Espérance Sportive de Tunis : prometteur !

Pourquoi le cacher : il y a aujourd’hui un décalage entre le volume de jeu de l’équipe et le capital-joueurs. L’équipe a été ultérieurement renforcée (Dramane Traoré et Mouelhi) alors que des jeunes de très grand talent arrivent en force (Ben Hammouda et Mhirsi). La défense ? Nous avons toujours pensé qu’elle est à reconstruire en commençant d’abord par titulariser un gardien et lui faire confiance. Une équipe, grande ou petite, a besoin de certitudes à ce poste. Comme un gardien a besoin de savoir qu’il est le premier et pas sur un siège éjectable. Demeure le reste. Chemmam et Afful sont excellents relanceurs mais faibles dans ce que l’on leur demande d’abord d’être. Soit de bons défenseurs.
D’autre part, l’axe central n’est pas serein, faute d’un joueur capable d’apporter la stabilité. A ce poste, il faut de la personnalité, de l’autorité et de la rigueur. Hichri a des qualités mais pas toutes celles requises alors que Banana est encore «vert» à son poste.
L’entrejeu et l’attaque regorgent de talents. Korbi, Traoui, Boughanmi, Roger, Ben Salem, Mouelhi, Darragi, Msakni, Dramane, Mhirsi, Bouazzi, Ben Hammouda, Ayari. Rien que du beau monde mais dont il faut optimiser le rendement individuel et collectif. 0-5 face à l’ESS; 5-0 contre l’ASPAC du Bénin. Est-ce bien normal qu’une équipe aussi riche que l’Espérance se cherche encore? Le peuple «sang et or» veut la réponse de suite!
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esperance-de-tunis.net
Pour un spectacle bien meilleur



Lorsqu'à la 31è minute du match, le tableau affichait le score de 5-0 en faveur de l'Espérance Sportive de Tunis (EST), dans un stade de radés vide, tous les Sang et Or qui suivaient la rencontre des 1/16è de finale aller de la ligue des champions d'Afrique 2011 face à l'ASPAC du Bénin devant leur téléviseur, ont vite fait de déchanter tellement le match perdait de son charme. C'est que le football perd de sa saveur dès lors que la confrontation entre deux clubs tourne au "cavalier seul" en faveur d'une des deux équipes.

En cet après-midi du samedi 19 mars, l'Espérance Sportive de Tunis n'imaginait certainement pas, au départ, que l'Afrique pouvait encore enfanter des clubs d'une aussi affligeante faiblesse, pénalisant ainsi, le spectacle sensé être le plus ensorcelant du monde sportif. Et que dire, alors, lorsque l'éphémère "cavalier seul" laisse place à la désolante et interminable scène du pousse-ballon et de l'à peu près.

Une équipe béninoise, championne en titre de sa compétition, démunie de tous les ingrédients techniques, tactiques et physiques auxquels prétendent des clubs jouant, à ce stade, les éliminatoires africains de la plus prestigieuse des couronnes.
Déjà, lors de l'exercice écoulé de la même compétition, nous assistions au tour préliminaire à une qualification bien plus ardue des nôtres face à une coriace formation d'East End Lions du Sierra Léone (2-2 au match aller et 3-2 au match retour). C'est dire que cette équipe de l'ASPAC n'avait absolument rien pour se mesurer à l'Espérance Sportive de Tunis.

Une bonne entame de match

Pour ne pas occulter le mérite du onze Sang et Or, il est équitable de souligner la bonne entame du match des coéquipiers de Msakni, meilleur joueur sur le terrain, qui n'ayant pas grande connaissance de l'ASPAC, ont vite fait de prendre leurs adversaires à la gorge, leur plantant cinq buts en une trentaine de minutes, annihilant par là tout espoir des Béninois pour revenir dans le match.

Nous assistâmes, trente minutes durant, à une prestation plutôt attrayante pour une reprise, où l'adversaire devait se rendre à l'évidence, subissant une manœuvre fluide et rapide d'un milieu entreprenant et d'une attaque réaliste à souhait. Nos représentants donnaient l'impression de s'en donner à cœur joie face à l'impuissance d'un ensemble béninois dépassé par les évènements.

Trente minutes et puis s'en va!

Puis, et pour les soixante minutes qui suivirent le 5è but, les Sang et Or levèrent étrangement le pied, notamment en deuxième période, pour laisser place à une parodie de football faite de triangulations stériles à 40-50m du but adverse, avec de temps à autres quelques ruées sporadiques dont une amena un pénalty lamentablement raté par Hicheri, déconcentré par une stupide querelle à qui exécute la sentence.

Une deuxième mi-temps dont en retiendra, essentiellement, la nonchalance des joueurs et l'absence de réaction du staff technique qui assistait, indifférent, à une prestation quelconque, indigne du rang de l'Espérance Sportive de Tunis.
Plus de sérieux et de respect aux couleurs du doyen des clubs tunisiens ne seraient pas de trop en cette période où le sport, et en particulier le football, se trouve malheureusement en proie aux tergiversations les plus chaotiques des arcanes du sport national.

Maâloul et ses poulains nous doivent beaucoup plus pour espérer nous faire oublier la dernière déconvenue en championnat, d'autant plus que nous nous contenterons du match retour face à l'ASPAC en attendant la reprise de la compétition nationale et qui sait encore, avec ou sans la présence du public